Les enfants ne vont pas bien. Elles et ils ont besoin de soins de santé mentale gratuits, maintenant.

17 février 2023

À l’occasion du Jour de la famille, les familles sont invitées à faire pression sur le gouvernement pour qu’il protège nos enfants et leur fournissent les soins de santé mentale nécessaires

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Toronto, ON (17 février 2023) – Les enfants ne vont pas bien. La pandémie leur a causé un stress énorme. Et leur état s’aggrave parce qu’elles et ils ne peuvent pas obtenir de soins de santé mentale au moment opportun. En vue du Jour de la famille, ce 20 février, l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM), en partenariat avec BGC Canada et YMCA Canada, exhorte les familles à rappeler au gouvernement que son travail n’est pas terminé. 

Au Canada, trois enfants sur quatre ayant un problème de santé mentale ne reçoivent pas les soins nécessaires, soit parce que ces soins ne sont pas offerts, soit parce qu’ils ne sont pas couverts par l’assurance maladie publique. Dans le même ordre d’idées, selon l’Institut canadien d’information sur la santé, plus de la moitié des jeunes qui ont obtenu des services de santé mentale au Canada disent que ceux-ci ne sont pas faciles d’accès. 

« Le sous-financement, la disparité des services et le fait que les gens ne savent pas où trouver de l’aide ne sont que quelques-unes des inégalités que vivent les jeunes en matière d’accès aux soins », déplore Margaret Eaton, cheffe de la direction du bureau national de l’ACSM. « Dans notre système, nos enfants reçoivent seulement des soins de santé mentale quand leur souffrance devient intenable. Notre manière de les soigner est aussi irrationnelle que cruelle. » Mme Eaton poursuit : « Les enfants ont besoin de soins immédiats et continus. Ces soins doivent être couverts par l’assurance maladie publique et être offerts à l’échelle communautaire, pas seulement à l’hôpital ou dans un cabinet médical. »   

En plus de la crise de santé mentale actuelle, les jeunes se préoccupent des effets cumulatifs liés aux changements climatiques. D’après une étude menée par The Lancet en 2021, plus de 45 % des enfants et des jeunes interrogés ont affirmé que leurs émotions à l’égard des changements climatiques ont des répercussions négatives sur leur vie quotidienne et leur fonctionnement. Toujours selon cette étude, 75 % craignent pour l’avenir et 83 % pensent que les adultes n’ont pas su prendre soin de la planète.    

« Le Canada laisse tomber nos enfants et nos jeunes. Elles et ils sont en pleine crise et les parents ne savent pas vers qui se tourner », explique Mme Eaton. « Le moment est venu de faire appel au premier ministre. Nous devons l’exhorter à “Agir pour la santé mentale” et à s’assurer que les services et les mesures de soutien communautaires reçoivent un financement adéquat et sont accessibles gratuitement partout au pays, dès que cela est nécessaire. Nos enfants, nos jeunes, et toute la population du Canada méritent des soins de santé mentale universels. »   

« Le Conseil national des jeunes de BGC Canada reconnaît que les jeunes d’un bout à l’autre du pays ressentent de l’impuissance et de l’isolement. Alors que le monde subit toujours les conséquences psychosociales de la pandémie, demander de l’aide peut être difficile. Pourtant, les jeunes Canadiennes et Canadiens ont plus que jamais besoin d’aide. » – Valentina Shamoun, membre du Conseil national des jeunes de BGC Canada 

« Le lien entre la santé mentale et le bien-être global est clair. Si nous voulons vraiment que nos enfants grandissent au sein de la population la plus en santé au monde, nous devons aborder l’accès aux services de santé mentale de manière bien différente. Nous demandons au gouvernement de faire de cet enjeu une priorité et de permettre aux familles d’obtenir plus facilement les soins de santé mentale dont elles ont besoin pour leurs enfants. » – Peter Dinsdale, président-directeur général de YMCA Canada 

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